Rendez-vous rade #1
Rappelez-vous, lors de la rencontre « Point d’étape… De la nature » au Centre d’art contemporain Passerelle, l’artiste plasticienne Marie-Michèle Lucas nous avait donné rendez-vous, le 21 décembre 2021, soir du solstice d’hiver, sur le site archéologique du rocher de l’impératrice à Plougastel-Daoulas.
Eh bien, nous y sommes allés !
Étrange impression de se retrouver à l’endroit où, il y a 14000 ans, des hommes et des femmes sont passées, probablement pour chasser.
Découvert en 1987, le site est fouillé à la faveur de campagnes successives chaque été depuis 2013. Les fouilles archéologiques ont permis la mise au jour d’un assemblage lithique homogène caractéristique de l’Azilien ancien et de plaquettes de schiste gravées de motifs géométriques ou de dessins de chevaux et d’aurochs. Ce corpus graphique constitue l’une des plus anciennes traces d’art en Bretagne et nous éclaire sur une période peu documentée de la Préhistoire, la transition entre le Magdalénien et l’Azilien.
Mais, aux temps préhistoriques, la mer était loin du littoral actuel et commençait du côté de Ouessant. En haut du rocher de l’Impératrice, ces chasseur.e.s-cueilleur.se.s pouvaient contempler une grande étendue steppique parcourue par de nombreux cours d’eau.
Ekphrasis
(description) de ce que l’on voit depuis le
Rocher de l’Impératrice
Une petite escalade est nécessaire pour accéder au sommet (35 mètres). Une fois arrivé, le spectacle est grandiose. A gauche, une vue incroyable sur la rade de Brest, le pont de l’Iroise et d’Albert-Louppe, en face la ville de Brest, au loin la Mer d’Iroise et sur notre droite l’Elorn…
Équipée de son matériel d’enregistrement, Marie-Michèle Lucas a proposé que les personnes présentes décrivent le paysage alentour.
Et puis, avant qu’il ne fasse trop sombre, nous sommes redescendus.
A la nuit tombée, regroupés au pied du rocher, avant de nous quitter, nous avons pu apprécier le délicieux hydromel préparé par Marie-Michèle.