Ces recherches se concrétisent lors de résidences, dans des performances sonores et installations, des applications internet, des jeux vidéos pastiches ou encore des peintures et des parcours vidéos. Depuis 2012, elle s’intéresse tant sur le plan plastique que sur le plan scientifique à l’érosion (des littoraux, matériaux, biodiversité), ainsi qu’à la formation des nuages et des nuées anthropogéniques. Interrogant la façon dont nous percevons les évènements naturels, elle constate que les anciennes pratiques d’écoute de l’environnement proche et littoral ainsi que la connaissance des événements météorologiques ont été remplacées par d’autres usages liés aux outils numériques. Par ailleurs, leur interprétation, par exemple l’interprétation des brumes que les marins associaient autrefois aux légendes et aux fées, est troublée par la production de phénomènes atmosphériques résultant de l’activité humaine. L’artiste traduit ces investigations en mêlant récits et pratiques anciennes à des agencements sonores et visuels contemporains. Ses préoccupations concernant les problèmes d’érosion côtière l’ont amenés à créer récemment une société de recherche développement en biotechnologies pour le design hébergée par l’incubateur de l’ENSTA-Bretagne, Centre de recherche et de formation. Elle y développe le projet en biomatériaux et décarbonation Biolith.
En juin 2023, au musée Manoli à Cancale lors de l’exposition « Les Nuées », elle présente des les œuvres qui évoquent l’expérience d’observation de la mer depuis le haut de la rotonde du sémaphore, et des dispositifs cartographiques premiers. Elle réalise ensuite plusieurs performances collectives et une résidence au Sémaphore de la pointe du Grouin.